Les taxes foncières et d’habitation représentent une part importante des dépenses des ménages français. Face à la pression fiscale, de nombreux contribuables cherchent des moyens pour alléger leur facture. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des différentes solutions pour diminuer ces impôts locaux.
1. Vérifier les évaluations cadastrales et les abattements applicables
L’assiette de la taxe foncière est calculée sur la base de la valeur locative cadastrale du bien immobilier. Celle-ci est déterminée par l’administration fiscale en fonction de critères tels que la surface, la localisation, ou encore le niveau de confort du logement. Pourtant, il arrive fréquemment que cette évaluation soit erronée, notamment en raison d’éléments obsolètes ou de travaux réalisés depuis sa dernière mise à jour. Un contrôle attentif de cette valeur peut donc permettre de faire valoir une révision en cas d’inexactitude.
De même, la taxe d’habitation est calculée sur la valeur locative cadastrale du logement occupé par le contribuable au 1er janvier de l’année d’imposition. Là encore, il peut être utile de vérifier cette évaluation pour s’assurer qu’elle correspond bien à la réalité du bien occupé.
Par ailleurs, il est important de vérifier les abattements dont vous pouvez bénéficier. En effet, certaines communes accordent des abattements spécifiques (par exemple, pour les personnes âgées, les personnes handicapées ou les familles nombreuses) qui peuvent diminuer significativement votre taxe d’habitation.
2. Réaliser des travaux de rénovation énergétique
L’État encourage la réalisation de travaux de rénovation énergétique en accordant des exonérations de taxes foncières sur les propriétés bâties (TFPB) et non bâties (TFPNB). Pour bénéficier de ces exonérations, il est nécessaire de réaliser des travaux visant à améliorer la performance énergétique du logement, tels que l’isolation thermique, l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables ou encore le remplacement d’un système de chauffage vétuste.
Ainsi, en fonction de la nature des travaux réalisés et du niveau d’amélioration énergétique atteint, il est possible d’obtenir une exonération totale ou partielle de la taxe foncière pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans.
3. Louer ou occuper un logement meublé
Les logements meublés sont soumis à la taxe d’habitation, mais ils bénéficient d’une valeur locative cadastrale inférieure à celle des logements vides. De plus, si le bien est loué en tant que résidence principale, le propriétaire peut bénéficier d’une exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pour une durée de trois ans à compter de la date d’achèvement des travaux ou de l’acquisition du bien.
Il peut donc être intéressant d’envisager la location meublée comme une solution pour diminuer vos impôts locaux, tout en générant des revenus locatifs supplémentaires.
4. Choisir un logement en zone rurale
Les impôts locaux varient considérablement en fonction de la localisation du bien immobilier. Les zones rurales sont généralement moins taxées que les zones urbaines, en raison notamment d’une moindre densité de population et d’infrastructures publiques. Ainsi, choisir un logement situé dans une commune rurale peut permettre de réduire significativement le montant de sa taxe foncière et d’habitation.
5. Profiter des dispositifs fiscaux spécifiques
Enfin, il existe plusieurs dispositifs fiscaux spécifiques permettant de diminuer la pression fiscale sur les contribuables. Parmi eux :
- Le dégrèvement de taxe foncière : accordé sous conditions de ressources aux personnes âgées ou handicapées, il permet une exonération totale ou partielle de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pour leur résidence principale.
- L’exonération temporaire de taxe d’habitation : elle concerne les logements neufs ou rénovés, dont la construction ou l’acquisition a été achevée depuis moins de deux ans. Cette exonération est soumise à certaines conditions, notamment en matière de performance énergétique.
- La taxe d’habitation sur la résidence secondaire : elle est généralement plus élevée que celle sur la résidence principale et peut être diminuée en louant le bien en meublé saisonnier, sous certaines conditions.
En conclusion, il existe plusieurs leviers pour diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation. Il est important de vérifier régulièrement les évaluations cadastrales et les abattements applicables, ainsi que de se tenir informé des dispositifs fiscaux spécifiques dont vous pouvez bénéficier. Par ailleurs, la réalisation de travaux de rénovation énergétique, le choix d’un logement meublé ou situé en zone rurale peuvent également contribuer à alléger votre facture fiscale.
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